OGIC #

Collection

Créer un nouveau lieu de vie autour du patrimoine industriel

« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », disait le chimiste français Lavoisier. A Villeurbanne, dans la métropole de Lyon, notre programme Collection réhabilite un site industriel, pour donner vie à un quartier d’habitation familial et verdoyant. Un projet qui favorise l’inclusion sociale et lutte contre l’artificialisation des sols tout en préservant l’histoire et l’identité des lieux.

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de terrain

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végétalisés sur 10 500 m² aménagés

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bâtiments dont 1 réhabilité

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logements dont 166 logements sociaux

Classée vingtième ville la plus peuplée de France, Villeurbanne a été une commune ouvrière jusqu’au début des années 60. Depuis, elle s’est affranchie de son image industrielle pour devenir un lieu d’échanges et de création. Émancipée de Lyon, elle bénéficie néanmoins de son dynamisme et attire autant les particuliers que les entreprises. C’est dans ce contexte florissant que le projet Collection a vu le jour près des quartiers animés de Léon Blum et Grandclément.

Transfigurer l’héritage d’une ville pour la renouveler

L’ancien bâtiment administratif d’Alstom, un immeuble construit en 1962, a attiré l’attention d’OGIC pour créer un nouveau quartier. Un choix motivé par sa structure industrielle rationnelle, ses matériaux symboles de son passé et le parc végétal qui entoure l’édifice d’origine. Pour OGIC, c’est aussi l’occasion de relever un pari ambitieux : faire revivre un morceau d’histoire en repartant directement des plans de l’immeuble. Pour cela, nous avons fait appel à Alexandre Chemetoff, connu notamment pour la création du centre-ville de Boulogne-Billancourt et pour la métamorphose de l’île de Nantes. Pour l’architecte, toute nouvelle réalisation doit se montrer respectueuse de l’histoire et de l’identité de la ville où elle s’implante.

C’est donc la conservation de ce patrimoine qui a déterminé la composition d’ensemble, le dessin et l’implantation des nouveaux bâtiments. Ce projet repose, également, sur deux autres enjeux importants pour OGIC : réduire l’impact environnemental du bâtiment et s’inscrire dans la démarche d’innovation et de développement engagée par la ville de Villeurbanne. « Un projet immobilier ne peut se résumer à une somme de transactions financières. Il participe à la transformation de la ville, impacte l’environnement, influe souvent sur les modes de vie voire l’économie d’une ville… Nous devons imaginer des quartiers où la vie sociale contribue à l’économie locale », rappelle Alexandre Chemetoff.

Le résultat ? La création d’un îlot résolument moderne tout en respectant le paysage urbain avec, au centre, le bâtiment administratif, témoin du passé industriel du site, réhabilité et appelé le Kube.

Un lieu attractif, conçu pour favoriser les rencontres

Si l’on ne peut s’empêcher de penser à la Cité Radieuse du Corbusier – un bâtiment « fait pour rendre heureux ses habitants » – ce n’est pas sans raison. L’îlot Collection est conçu comme une ville dans la ville, un lieu qui réveille l’esprit de communauté. L’architecture globale se compose d’espaces très dilatés puis resserrés et de jardins intérieurs intimes, faisant écho aux rues étroites et aux cours des traboules lyonnaises.

Son cœur, le Kube, réunit tous les éléments propices à la rencontre : des paliers et des escaliers communs, un soubassement collectif de plain-pied et un toit terrasse de 930 m2 où sont installés des jardins potagers.

Le soubassement, ancien show-room de l’entreprise Alstom de 297 m², fait pour l’instant office de local à vélos pour les habitants. Mais compte tenu de sa surface très importante, il est destiné à évoluer. Comment ? Pour Alexandre Chemetoff, c’est aux habitants de se l’approprier : OGIC leur a aménagé un espace neutre, de nature à stimuler leur créativité.

Pour rassembler les habitants et les accompagner dans cette appropriation progressive des espaces communs, OGIC a fait appel à un AMU (assistance à la maîtrise d’usage). Après concertation avec le conseil syndical et les résidents, l’AMU définira ce qu’il adviendra des lieux partagés. Son rôle, ensuite, sera de mettre en place des partenariats avec des professionnels de l’aménagement pour faire vivre ces projets.

L’AMU interviendra sur une durée de deux ans, correspondant aux différentes livraisons des bâtiments, afin que chacun puisse en bénéficier, quelle que soit sa date d’emménagement.

Un espace pensé pour favoriser la qualité de vie des habitants

Quelques modifications ont été apportées à l’ancien bâtiment industriel, appelé le Kube. Celles-ci visent uniquement à améliorer le confort et ouvrir les espaces. Ainsi, la façade a été creusée, puis ponctuée de balcons pour créer une percée visuelle moins monolithique dessinant un U. Ces réaménagements ont permis que tous les logements (hors rez-de-chaussée) possèdent une terrasse et que 85% des logements aient une double orientation. Les six autres bâtiments de la résidence ont été construits en miroir de celui-ci, en s’inspirant des éléments industriels qui le composent et des jardins qui l‘entourent. Les matériaux bruts, tels que le béton ou l’inox, les cages d’escaliers extérieures, les poutres et corniches apparentes ponctuent ainsi les différents bâtiments.

Chaque surface a bénéficié d’une conception attentive pour offrir un confort de vie inégalé aux résidents. Grâce à leurs larges baies vitrées, les espaces à vivre sont baignés de lumière. Des brise-soleils orientables permettent toutefois de gérer les apports lumineux et de chaleur en fonction de la saison, pour un meilleur confort thermique.

Une ville verte dans la ville

La présence forte de la nature en ville ne répond pas seulement à une volonté de créer un habitat agréable. C’est aussi une manière de rendre compte de l’histoire du site, encore cultivé il y a moins d’un siècle. Par exemple, les potagers implantés sur le toit du Kube évoquent ceux qui existaient alors. Les différents jardins forment une trame qui relie harmonieusement les espaces et les logements. Ils composent des promenades, desservent les habitations et prolongent ceux des villas voisines.

La nature habille également les bâtiments. Les maçonneries disposées à l’extérieur permettent aux plantes grimpantes de venir habiller les façades au fil du temps. Les paliers et balcons ont été pensés pour effacer les frontières entre l’intérieur et l’extérieur. Ici, on ne réconcilie pas ville et nature, on les entremêle.

Un atout pour le quartier et la ville

Collection est au centre d’un nouveau schéma environnemental comprenant la réalisation de cheminements végétalisés avec un square. Ce projet urbain partenarial (PUP), dont le terrain est rétrocédé à titre gratuit par OGIC à la ville, s’ouvrira ensuite à toutes les familles du quartier.

Impulser un changement ne se limite pas à créer des lieux d’habitation, mais bien à proposer des espaces de vie pour tous. Cette initiative pourrait avoir un impact fort à l’échelle de la ville et même de la région. Collection n’est pas un projet autocentré. Ses espaces partagés pourraient d’ailleurs, dans un second temps, s’ouvrir aux habitants du quartier lors d’événements ou d’ateliers.