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Ordener-Poissonniers : un nouveau poumon vert et bas-carbone au coeur de Paris

Situé le long de la rue Ordener (18e) à Paris, un nouveau quartier va bientôt voir le jour : le Jardin des Mécanos. Avec 52% du site aménagé en espaces verts, une grande bande maraîchère de 3000 m2, 5000 m2 de tuiles solaires photovoltaïques en toiture, ce projet a pour ambition de devenir un démonstrateur du plan biodiversité de la Ville de Paris - et un modèle de la ville durable.

Après la désignation par Espaces Ferroviaires, aménageur du site Ordener-Poissonniers, du groupement d’opérateurs OGIC-Emerige, plusieurs concertations ont mobilisé tous les acteurs du projet du Jardin des Mécanos ainsi que tous les riverains lors de nombreux ateliers de dialogues sur tous les sujets (espaces publics, programmation, usages, valorisation du patrimoine…).

Pour Virginia Bernoux, Présidente du Directoire d’OGIC :

“Ce projet est en parfaite harmonie avec notre raison d’être : inventer, engendrer et transmettre des espaces de vies durables et agiles, attentifs au vivant, encourageant les solidarités du quotidien et concourant à l’émergence d’une ville plus verte. Il reflète aussi notre approche de la construction bas-carbone : innover et tirer des forces naturelles d’un territoire !”

Chiffres clés du projet Jardin des Mécanos

  •   Un site existant de 3,7 hectares
  •   Un parc public de 1,5 hectare
  •   73 000 m² construits et reconversion de halles patrimoniales
  •   30 200 m² de logements
  •   10 900 m² de bureaux
  •   6 200m² de commerces
  •   3000 m² de coworking
  •   2 500 m² de coliving
  •   Une auberge de jeunesse de 3 100 m2
  •   Un équipement public mutualisé de 8 800m2 comportant un groupe scolaire de 8 classes, ainsi qu’un conservatoire
  •   Une crèche de 99 berceaux
  •   Une ferme d’agriculture urbaine
  •   5 000 m² de tuiles solaires photovoltaïques en toitures
  •   1 600 m² de salle de spectacle (Bellevilloise)
  •   3 100 m² cinéma MK2
  • 1 300 m² pour l’école CAMONDO (école de design)

“Un projet à l’image de la ville de demain : écologique, créatrice d’activité, humaine”

Avec Espaces Ferroviaires et Emerige, nous allons métamorphoser la friche ferroviaire de 3,7 hectares située le long de la rue Ordener (18e) en un quartier Bas-carbone et mixte d’usages proposant 400 logements, dont moitié de logements sociaux, une résidence étudiante, des espaces en coliving et en coworking, 10.900 m2 de bureaux, ainsi qu’une crèche, une école et des commerces de proximité qui feront la part belle aux acteurs de l’économie sociale et solidaire – le tout au cœur d’un vaste jardin de 1,5 hectare. 

« Ce jardin sera le cœur de ce projet : 52 % des surfaces aménagées sont consacrées aux espaces verts et paysagers et le jardin public représentera plus de 40 % de la superficie totale du projet », a déclaré Emmanuel Grégoire, premier adjoint chargé de l’urbanisme de la Ville de Paris dans le Parisien. « Ce quartier sera moins minéral. Plus de la moitié du site sera végétalisée. C’est une première à Paris », se félicite pour sa part Anne-Claire Boux, adjointe (EELV) d’Anne Hidalgo et élue du XVIIIe. 

« Imaginez ce quartier à objectif bas-carbone avec son îlot de fraîcheur, l’optimisation de la solarisation des espaces extérieurs, les constructions en bois, le recours aux énergies renouvelables font de ce projet le premier inspiré par les orientations de notre Plan local d’urbanisme bioclimatique », surenchérit Emmanuel Grégoire, en évoquant notamment la centrale solaire du projet, prévue pour produire une énergie verte qui représentera plus de 50% de la consommation annuelle d’électricité des logements du quartier – ainsi que le choix d’un mode constructif en bois  qui présente un impact carbone limité permettant d’atteindre le label E3C2 tout en assurant un chantier à faible nuisance.

« Voir sortir de terre un nouveau quartier est toujours une aventure particulière. Et surtout celui-ci. Il est le symbole d’un territoire en devenir, qui innove, qui sera à l’image de la ville de demain à la fois écologique, créatrice d’activité, humaine, ouverte sur le monde », a souligné Éric Lejoindre, Maire du 18e arrondissement. Fidèles à l’esprit de cette friche urbaine, des dispositifs d’urbanisme transitoire sont prévus : « En attendant de démarrer les travaux, nous allons proposer aux habitants des activités transitoires, notamment des cafés, des salles de convivialité et différents ateliers. Notre objectif pour cette phase de préfiguration est de faire en sorte […] que les habitants du quartier, mais aussi ceux qui viendront y vivre y travailler ou bien s’y divertir se sentent déjà chez eux ».

Ordener-Poissonniers : un quartier à objectif bas-carbone

L’objectif bas-carbone est essentiel et a guidé la conception du projet et nourri son approche très innovante :

  • Une forme urbaine qui permet de créer des îlots de fraîcheur et d’optimiser la solarisation des espaces extérieurs et des pièces de vie des logements, pour concilier sobriété énergétique et qualité de vie des futurs usagers.
  • Une centrale solaire composée de tuiles solaires assurera une production d’électricité représentant plus de 50% de la consommation annuelle d’électricité des logements.
  • Une mise en valeur du patrimoine mémoriel et industriel du site par la préservation et la réhabilitation des bâtiments historiques (halle de levage et remise vapeur).
  • Un mode constructif en bois a été privilégié qui présente un impact carbone limité permettant d’atteindre le label E3C2 tout en assurant un chantier à faible nuisance.
  • Enfin, c’est un projet qui favorise les modes doux qui permet une réappropriation forte de l’espace public conçu comme un lieu accueillant et d’échanges à l’échelle du piéton.

« Ordener-Poissonniers est un projet démonstrateur de la volonté du Groupe SNCF d’accompagner les territoires et ici la Ville de Paris dans leur transformation grâce au savoir-faire d’Espaces Ferroviaires, qui métamorphose cet ancien site industriel, en créant un quartier bas-carbone, intégré dans une dynamique nouvelle du territoire », a déclaré Katayoune Panahi, présidente d’Espaces Ferroviaires et directrice de SNCF Immobilier.

La biodiversité urbaine, élément structurant du projet

Avec un jardin public de plus d’1,5 hectare qui intègre la famille des espaces verts parisiens, ce futur quartier offre aux habitants des espaces de jeu et de détente ainsi qu’un lieu de quiétude et de sociabilité. 

Ce nouveau quartier où la nature s’invite partout, a pour ambition de devenir un démonstrateur du plan biodiversité de la Ville de Paris avec l’implantation d’un écosystème varié et de sensibiliser les habitants au travers d’une application, « Le jardin numérique », permettant aux usagers du quartier de découvrir la richesse de la faune et la flore locales via leur smartphone.

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Ce futur quartier proposera également une approche alternative de l’alimentation et de la consommation des biens. Le pôle alimentation rassemblera ainsi une ferme urbaine, des commerces de bouche de proximité et une halle gourmande emblématique où prendront place leurs nombreux partenaires de cuisine urbaine.

Un dispositif de recyclage et de réemploi, en marche vers le zéro déchet, sera également mis en place.

Une programmation innovante conçue pour et avec les habitants du 18e arrondissement de Paris

Les équipes des maîtres-d’œuvre du projet, composées de l’architecte Christian Biecher en mandataire accompagné des agences Niney et Marca Architectes, Bourbouze et Graindorge, AAVP, ainsi que le paysagiste SLA, ont préfiguré les propositions urbaines et programmatiques du futur quartier visant à répondre aux 15 engagements pris par Espaces Ferroviaires et la Ville de Paris auprès des riverains ainsi qu’à 3 enjeux prioritaires : la nature en ville, le bas-carbone ainsi que la programmation innovante conçue pour et avec les habitants du 18e arrondissement de Paris 

Ce futur quartier sera un lieu de vie pour les familles à travers un ensemble de logements familiaux, sociaux pour moitié, intermédiaires et en accession à la propriété, qui accueillera de nouveaux habitants dans un environnement riche d’activités et de services. Un foyer de jeunes travailleurs viendra compléter l’offre de logement.

Il s’inscrit en complémentarité des équipements publics de l’arrondissement déjà existants avec l’ouverture d’un Équipement Spécialisé d’Enseignement Culturel et Artistique (ESECA – conservatoire de musique), d’une crèche de 99 berceaux et d’un groupe scolaire de 8 classes. Une salle de spectacle opérée par La Bellevilloise et un cinéma MK2 de 9 salles viendront enrichir l’offre culturelle. 

La programmation s’inspire des mécanos de La Chapelle qui ont occupé le site pendant plus de 150 ans, avec une volonté forte de réimplanter la création industrielle au cœur du site et de développer l’activité économique rendue possible par les nouvelles technologies. A cet effet, s’y installeront un Incubateur de créateurs industriels (ICI), l’école de design CAMONDO, et la Fédération ENVIE.

Sans oublier les programmes de formation professionnelle et les actions d’insertion sociale, au bénéfice notamment des jeunes. Avec la présence de l’association LA SOURCE, c’est tout un éventail de formations et d’actions, pour tous et toutes, et à tout âge, qui seront présentes sur le site et accessibles aux habitants.

Priorité est donnée à la rénovation du patrimoine, composante vivante de la ville, et l’occasion de rappeler qu’il appartient à tous, ne serait-ce que par la manière dont il aura marqué définitivement l’espace, en y installant des programmes collectifs accessibles à tous. À titre d’exemple, la fosse du chariot transbordeur est conservée et adaptée en aire de jeux dans le jardin central.