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L’art au coeur des projets urbains, un maillon créatif de la fabrique du territoire

Loin d’être un détail des villes contemporaines, l’art s’insère dans les espaces publics mais aussi dans les projets urbains. Qu’il s’agisse de dispositifs éphémères avant la construction ou d’installations durables, les œuvres d’art font partie intégrante de notre manière de construire la ville et d’apporter notre contribution aux territoires. Pour une autre image de l’acte de bâtir.

Dans le contexte de notre projet New Way à Aubervilliers, OGIC a invité un artiste à  donner vie aux palissades du chantier à travers une œuvre d’art. Objectif ? Diminuer la gêne visuelle et offrir une touche de beauté originale au cœur de la ville.

L’art fait partie intégrante de la mission du promoteur et ce pendant tout le déroulement du projet. Pour Nicolas Lacour, Directeur Général d’OGIC, : “Notre mission de promoteur n’est pas de consommer de l’espace, c’est d’être un acteur engagé d’un territoire donné : la création artistique fait partie de cet engagement.” 

L’art pour mieux connecter les projets aux territoires

“Et si on montrait une autre image de l’acte de bâtir ?” interroge Nicolas Lacour. La nuisance des chantiers est une part importante de la réflexion sur un projet urbain, au premier chef d’un point de vue visuel. 

Face à ce problème, OGIC a proposé à Quai 36, maison de production d’art urbain, de venir habiller les palissades du projet New Way à Aubervilliers pendant les travaux : une artiste talentueuse, Alice Wietzel, sublimera l’expérience des riverains en créant des œuvres joyeuses et colorées. 

Une telle intervention artistique sur palissade permet de répondre créativement aux nuisances visuelles causées par le chantier et d’offrir aux usagers du quartier une expérience sensorielle et esthétique nouvelle. Pour Nicolas Lacour :

Un chantier, ce n’est pas uniquement du béton, du bois, de la pierre, c’est aussi un support de dialogue ou d’une manifestation qui permet d’habiller la ville, de la rendre plus belle, plus colorée, sympathique et agréable. Ici, nous parlons d’une palissade, mais cette logique peut s’appliquer à de nombreux autres cas !

À Aubervilliers, ces œuvres s’inscrivent dans le territoire par une réflexion autour de l’adresse du projet New Way : la rue Danielle Casanova, résistante française et figure du féminisme du premier vingtième siècle. Dans le prolongement de son souvenir, l’artiste choisie travaille justement autour des sujets féministes depuis de nombreuses années et intégrera cette dimension dans son travail sur les palissades. Cette opération artistique constitue ainsi une véritable opportunité de célébrer l’identité du quartier tout en annonçant positivement les transformations qu’il va connaître.

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“A ce stade, l’art urbain permet d’ouvrir le dialogue avec les riverains autour du projet et de faire de la médiation surenchérit Nicolas Lacour. Vecteur de lien social, l’art contribue à créer de la conversation et des rencontres entre les habitants et c’est un moyen d’ouvrir la communication et de présenter le futur projet. Pour New Way, un projet qui donne la part belle à la nature et à la biodiversité urbaine, OGIC et Quai 36 ont là aussi choisi Alice Wietzel pour son travail autour d’éléments floraux et végétaux afin que la palissade puisse annoncer l’esprit du futur projet immobilier. 

Des cartels peuvent être disposés afin de présenter les œuvres ainsi que le projet aux riverains.

Plus encore, c’est l’occasion d’organiser des ateliers de médiation afin d’intégrer les habitants dans la transformation de leur territoire, à la fois pour faire la pédagogie des œuvres et du projet – mais aussi pour proposer des ateliers participatifs pour co-créer avec les habitants. 

Un temps de rencontre, de dialogue et de loisirs !

L’art comme contribution au patrimoine de la ville et de ses habitants

Intégrer l’art aux projets urbains, c’est contribuer au patrimoine des territoires sur le long terme, comme nous le faisons sur chacun de nos projets : signataire de la charte 1 immeuble, 1 œuvre, nous prenons soin de bâtir des ponts entre l’art et la ville. Ces œuvres sont ensuite des vecteurs de fierté et d’inscription dans un espace. Sur New Way à Aubervilliers, l’oeuvre sur palissade réalisée avec l’artiste de Quai 36 sera ensuite exposée dans un espace accessible au public et aux habitants.

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« L’œuvre, ce n’est pas l’image elle-même, mais ce qu’elle provoque d’interrogation sur un lieu écrivait Ernest Pignon-Ernest, l’un des initiateurs de l’art urbain en France. Pour qu’il joue pleinement son rôle, l’art doit être conçu en harmonie avec l’architecte et dans le prolongement de l’identité du territoire : “En tant que promoteur, nous n’avons jamais de dogme ou d’approche unique ! Nous travaillons territoire par territoire, ville par ville, et donc aussi artiste par artiste. Nous voulons offrir des œuvres architecturales ancrées dans un territoire, qui s’inscrivent dans un patrimoine et viennent apporter une valeur sur le long terme », explique Nicolas Lacour. 

Ainsi, l’œuvre d’art existe en symbiose avec le projet urbain et devient un vecteur de fierté pour les habitants et pour le territoire : Le travail de l’artiste et celui de l’architecte sont indissociables. Pour que cela fonctionne, et qu’il ne s’agisse pas juste de poser une œuvre d’art au sein d’un projet, il faut chercher une cohérence, un mariage, un véritable dialogue !”.

Cette cohérence et cette idée de créer une oeuvre qui soit un don pour le patrimoine du territoire, nous l’avons déployée dans nos projets, comme à :

  • A Vanves : dans le cadre de fouilles archéologiques, nous avons découvert des fresques datant du IIIème siècle avant Jésus-Christ. Si les originaux ont été transmis à l’Inrap, nous avons choisi de reproduire ces fresques à l’identique et de les faire figurer dans le futur projet : un riche témoignage du passé pour les habitants.
  • Sur les collines de Nice : une sculpture a été commandée à l’artiste Sacha Sosno, sculpteur, peintre et plasticien français déjà bien connu des Niçois pour sa Tête Carrée, oeuvre monumentale de 1050 tonnes pensées avec les architectes français Francis Chapus et Yves Bayard afin d’accueillir l’administration des bibliothèques de Nice. En référence à ce symbole, nous lui avons commandé une fontaine qui est aujourd’hui une vraie fierté pour les habitants de ce programme immobilier.
  • À Prévessin-Moëns : l’artiste Sylvie de Meurville a sculpté des cours d’eau dans une structure de métal, en référence à l’hydrographie du territoire. 

L’art est aussi une force pour une meilleure intégration des projets dans le quotidien des habitants : « À Villeneuve-la-Garenne, nous avons un immeuble qui présentait un pignon R+4 sans fenêtre, et nous ne pouvions faire autrement en raison du PLU et de contraintes urbanistiques… notre idée a été de faire appel à un artiste pour créer une œuvre qui habille ce pignon et l’intègre mieux dans son environnement, notamment à travers une œuvre qui convoque le végétal”. 

Le choix du végétal n’est pas un hasard : biophilie oblige, la nature est source de bien-être chez l’être humain, même sous forme d’image ou de motif. Les recherches sont multiples qui tendent à montrer l’influence des éléments naturels sur le bien-être et la créativité (+15% HUMAN SPACES: The Global Impact of Biophilic Design in the 32 Workplace, 2018).

La peinture et la sculpture, au service de la nature ?