Choisi par les aménageurs Bordeaux Euratlantique et Zac Bordeaux Saint-Jean Belcier, le projet d’immeuble de bureaux porté par OGIC est une proposition à la hauteur des ambitions programmatiques et écologiques d’un quartier en pleine mutation. Dans le prolongement d’un parc boisé, le futur bâtiment se fonde sur des principes bioclimatiques ancestraux, contribue à la végétalisation du site et est pensé selon les principes de l’architecture évolutive pour mieux répondre à l’évolution des besoins locaux.
Situé au sud du quartier historique de Bordeaux et en face du nouveau quartier résidentiel Amédée Saint Germain jusqu’aux voies de chemin de fer, le domaine Armagnac a vocation à devenir une véritable porte d’entrée pour la ville.
Cet ancien quartier de gare fait l’objet d’une transformation ambitieuse, à commencer par sa végétalisation avec la création d’un parc public d’un hectare en 2022 sur les emprises ferrées en cours de libération, qui offre une continuité verte avec d’autres espaces comme la promenade des forges et les 8 hectares du jardin de l’Ars. En pleine réinvention, le secteur Armagnac s’articule autour d’un généreux parc boisé qui devient l’épicentre de toutes les nouvelles constructions.
Le projet Reverso s’inscrit dans la continuité de ces intentions, et y déploie nos expertises et nos valeurs pour relever plusieurs défis : contribuer à la végétalisation malgré l’espace restreint, apporter de la mixité urbaine et participer à l’identité de ce nouveau quartier prometteur.
Un bâtiment qui dessine une ville adaptable et naturelle.
Flexible, réversible, Reverso s’adapte à ceux qui y vivent
Nos usages évoluent mais pas les bâtiments dans lesquels nous vivons. Avec l’architecture évolutive, c’est différent : les usagers ont la liberté de configurer le bâtiment suivant leurs plans, de les modifier au gré de leur besoin et de leurs envies – et même de passer de bureaux à logements, et inversement !
Avec ses plateaux flexibles de 704 m2 en moyenne (surface totale de 9 151 m²), Reverso permet aux entreprises de configurer les surfaces à loisir – et de changer d’avis : tous les aménagements sont possibles et évolutifs. Un vrai plus, d’autant que l’architecture imaginée par Clément Vergély anime un dialogue permanent entre l’intérieur et l’extérieur : à tous les étages, terrasses et balcons offrent une connexion directe avec la végétation, une ouverture propre à enchanter le quotidien de tous ses occupants.
Mais à l’image d’Ydéal Confluence à Lyon, Reverso va plus loin : originalité architecturale du projet, une émergence en ossature et façades bois 100% réversible de bureaux en logement – et inversement ! Apportant aujourd’hui de nouveaux bureaux au domaine Armagnac, le bâtiment pourra à l’avenir, avec un minimum de transformation, proposer des logements. Un moyen pour l’immeuble de traverser les années, de s’adapter aux mutations de la société – et de contribuer à la mixité urbaine du quartier.
L’architecture évolutive est une solution d’avenir pour une construction plus durable et plus adaptée à l’évolution des besoins !
Un bâtiment en harmonie avec son territoire et avec la nature
Soucieux d’ancrer le projet dans le territoire Bordelais, le futur bâtiment propose un socle minéral pérenne qui reprendra les teintes de la pierre locale. Pour optimiser l’usage de la parcelle, ce socle sera utilisé sur toutes ses faces en rez-de-chaussée, et proposera un double accès nord-sud avec une entrée principale majestueuse côté jardin.
En hauteur, l’émergence en bois permet non seulement de proposer des percées visuelles sur le parc aux bâtiments voisins – mais son orientation a été pensée pour éviter de projeter une ombre trop importante sur les jardins avoisinants.
Pour que le bâtiment contribue à la végétalisation du site et au bien-être de tous, nous avons imaginé que le socle de Reverso accueille deux vastes jardins qui créent une nappe végétale complémentaire de l’aménagement du quartier Armagnac. Un bienfait tant par l’interface visuelle avec la ville que par le contact généreux avec le vivant : pour favoriser l’appropriation de ces terrasses par les usagers, des jardinières en tôle pliée déclinée permettent de s’asseoir et de profiter d’un moment au vert.
Avec ses 500 m² de surface plantée, les terrasses du R+3 seront ainsi bordées par une gaine végétale dense, qui atténue les covisibilités est-ouest en laissant filer le regard au sud et au nord vers le parc. Cette gaine mêle arbres, arbustes, et petits végétaux dans une plantation étagée, qui laisse voir les arbres depuis l’espace public.
À cela s’ajoutent deux patios, qui proposeront un bouquet d’arbres élancés au feuillage léger, et qui permettront de rendre la nature visible depuis la totalité des espaces de travail, un vrai levier de bien-être et même de productivité.
Des bassins aux allures de fleurs de métal seront placés dans les massifs des patios et des terrasses afin de recueillir les eaux pluviales pour servir d’arrosage pour les jardinières, une économie en ressource qui s’inscrit dans un parcours de récupération d’eau à la fois écologique – l’eau est une ressource précieuse ! – et esthétique : utilisant les éléments architecturaux, l’eau est visible, guidée, dirigée, contenue, son parcours est mis en évidence à travers un système simple jusqu’au bassin de contemplation et les plantations des terrasses.
L’eau se voit, s’entend, s’utilise, elle rafraîchit et reflète la lumière.
Le projet paysager se joue sur la générosité végétale, quantitative et qualitative. La palette végétale est variée et foisonnante. Multipliant les effets végétaux saisonniers, elle est adaptée aux conditions particulières des plantations sur dalle. Au total, pas moins d’une vingtaine d’arbres sont prévus !
Une conception bioclimatique et low-tech
Construire des projets en harmonie avec les équilibres du vivant, les spécificités du climat et des ressources d’un territoire est une priorité pour nous : l’architecture de ce projet base sa conception sur des concepts ancestraux et low-tech qui tirent parti des dynamiques naturelles dans les moindres détails, pour obtenir les meilleures performances environnementales et favoriser le confort des usagers.
- Optimiser l’orientation du bâtiment pour profiter de la luminosité et de la ventilation naturelle
En plus d’avoir été pensée pour éviter de projeter trop d’ombre sur le parc boisé, toute l’orientation a été conçue pour éviter la grande façade mono-orientée Nord, qui serait trop sombre pendant la journée lors du pic de présence des usagers. Des percements réguliers de la façade optimisent l’ensoleillement et la ventilation des plateaux de bureaux – ce qui est renforcé par les deux patios qui permettent un supplément de lumière naturelle dans l’épaisseur du bâtiment.
- Adapter les façades aux contraintes climatiques et d’ensoleillement
En plus de proposer des espaces extérieurs aux usagers, les balcons filants permettent d’ajouter une protection solaire passive aux heures de fort ensoleillement. Pour aller plus loin, l’épaisseur des façades a été pensée en fonction de leur orientation et d’autres éléments architecturaux viennent renforcer les protections solaires passives (corniches nord, casquettes sud, etc). De la même manière, les fenêtres sont dimensionnées selon les étages et les besoins de lumières. Par exemple, le socle bénéficie de grandes baies vitrées pour maximiser l’apport lumineux tandis que les derniers étages bénéficient d’une protection solaire grâce aux balcons filants.
- La nature comme îlot de fraîcheur
Agissant comme un piège thermique, les îlots de chaleur génèrent l’apparition de microclimats qui se traduisent par l’augmentation de la température à mesure que l’on approche des villes. Grâce aux jardins suspendus en R+3 et R+1, l’immeuble crée son propre îlot de fraîcheur urbain à l’échelle du projet. Ainsi, le bâtiment se protège de manière bioclimatique avec des systèmes simples, durables et qui offrent de véritables qualités d’usage au bâtiment.
Mixte, bioclimatique, végétal, ce projet incarne ce que nous souhaitons proposer dès aujourd’hui dans la construction : une architecture au service du bien-être des usagers et de l’environnement.
Points clés de l’opération
- Surface : 9 151 m² SDP ; 704 m2 par plateau en moyenne ; 55 emplacements Voitures ; 150 emplacements vélos
- Architecte : CLÉMENT VERGELY
- Paysagiste : Itinéraire bis
- Localisation : ZAC Armagnac lot 8.21B
- Aménageur : EPA Bordeaux
- Espaces extérieurs : patios à R+1 et terrasses végétalisées à R+3
- Réversibilité possible de l’émergence en logements
- Labels et certifications visés :
- Label Energie-Carbone équivalence au niveau E2C1
- NF HQE™ Bâtiment tertiaire
- Label Biosourcé niveau 2
- Label Biodivercity